L'élevage de brebis de Marius au Faou
Publié le 22/05/2025
Portrait de membres du réseau Civam du Finistère : Marius et ses brebis, à la ferme de Kerangueven, Le Faou.
Une émission mensuelle de Lem, la quotidienne, réalisée en partenariat avec le réseau Civam du Finistère
photo de couverture : Par Fabien Deviers— Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0, Wikimedia commons
Marius aimait déjà suivre, du côté de Marseille, une transhumance de brebis qui durait 15 jours ! Quand deux de ses amies qui avaient trouvé une terre au Faou pour du maraîchage ont cherché un éleveur pour occuper les 10 hectares de prairies associées, elles se sont tournées vers Marius qui s'est donc lancé dans l'élevage ovin pour le lait, avec l'aide du Civam et du Groupement des agriculteurs bio. Cela fait désormais sept ans qu'il est berger à la ferme de Kerangueven ; entretemps, l'activité maraîchage s'est arrêtée.
L'élevage ovin lait encore rare en Finistère
Au Civam du Finistère, seules quelques personnes ont choisi cet élevage, encore rare en Bretagne. Le climat local n'est pas forcément des plus propices. Comme les hivers y sont peu marqués, les parasites ont tendance à s'installer dans les prairies et les intestins des bêtes et à faire baisser la production de lait. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'en septembre, Marius emmène son petit troupeau (30 têtes) de l'autre côté de la colline de Rosnoën dans des prés non contaminés ; une transhumance de deux heures seulement, qui crée cependant un peu de pittoresque montagnard dans les paysages de l'Aulne maritime.
Comme il y a peu d'élevage ovin laitier, il n'y a pas non plus de collecte organisée du lait (bien valorisé, à 7/8 euro le litre) . Les éleveurs et éleveuses doivent donc transformer à la ferme, ce que fait Marius : fromage frais, yaourts et tomme de brebis, qu'on peut acheter au marché du Faou et dans les magasins de producteurs L'abeille et la bêche de Telgruc-sur-Mer et Goasven de Logonna-Daoulas.
Une nouvelle associée en vue : Jeanne
Les brebis sont de races Lacaune (plus productives, mais plus fragiles) et Belle-île (plus rustique mais moins productive). Le rythme de traite est quotidien de février à juillet, ensuite, les brebis marquent une pause dans la lactation. La viande d'agneau est vendue, pas encore la laine.
Marius va pouvoir compter sur une associée, Jeanne, qui l'aidait déjà à Kerangueven. Pour qu'ils puissent vivre à deux du troupeau, il faudra augmenter le cheptel.