De nouveaux soutiens publics pour le futur abattoir du Faou
Publié le 21/09/2023L'actuel abattoir du Faou est obsolète et doit être remplacé par un nouvel équipement de dimension départementale voire davantage. La communauté de communes de la presqu'île de Crozon et de l'Aulne maritime qui a monté le projet ne le portera pas seule.
Une émission mensuelle de Lem, la quotidienne, réalisée en partenariat avec le réseau Civam du Finistère
L'abattoir actuel au Faou atteint 3500 tonnes par an (porcins, bovins, ovins et caprins) ; c'est donc déjà un abattoir important, le deuxième de Bretagne pour les ovins. Réunis par le Civam le 19 septembre 2023, une trentaine d'éleveurs et d'éleveuses ont fait part de leurs questions et inquiétudes quant au projet de nouvel abattoir mené par la communauté de communes de la presqu'île de Crozon et de l'Aulne maritime. Yves Leborgne, éleveur et transformateur de porcs à Lopérec (La vallée du Rivoal) confirme qu'il ne pourrait pas poursuivre son activité sans l'abattoir du Faou où il se rend quatre fois par semaine pour amener des animaux ou les récupérer après abattage. Idem pour les éleveurs et éleveuses de tout le centre Finistère.
Les incertitudes sont liées au coût annoncé de l'équipement prévu (d'une capacité de production annuelle de 5500 tonnes) qui dépasse les 15 millions d'euros, ce qui est très élevé pour une intercommunalité de 35000 habitants. L'État, la Région et le Département participent au financement mais il faut aussi que les futurs utilisateurs de l'abattoir s'engagent. Les communautés de communes du pays d'Iroise et du pays de Landerneau-Daoulas ont officiellement apporté leur soutien à l'équipement. Le président de la communauté de communes de la presqu'île de Crozon et de l'Aulne maritime Mickaël Kernéis estime que ces appuis sont suffisants pour lancer un projet par ailleurs déjà bien avancé.
Les enquêtes publiques, le permis de construire du nouvel abattoir du Faou (qui sera situé route de Ty Men plus près de la voie express) ont été validés. Revenir sur le projet pour réduire sa taille et donc son coût prendrait de nouveau 2 ou 3 ans alors que l'actuel abattoir est depuis longtemps jugé obsolète à plusieurs égards (emplacement, conditions de travail, bien-être animal).