Climat et mobilité : en Cornouaille on s'adapte avec les Petits débrouillards et Kernavélo

Publié le 03/10/2025
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Dans le cadre de nos émissions sur l'adaptation au changement climatique avec Les Petits débrouillards Grand Ouest, on se penche sur la mobilité. L'association de promotion du vélo, Kernavélo a de nombreuses idées pour faire changer nos habitudes en la matière. On en aura un aperçu au Carrefour des transitions du Pays bigouden les 11 et 12 octobre 2025, en découvrant notamment les Véhicules légers intermédiaires.

Le site internet des Petits débrouillards Grand Ouest

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Le site internet de Kernavélo et une vidéo sur le carrefour des transitions en Pays bigouden

Quand on évoque la mobilité en lien avec le climat, il est souvent question d'atténuation du changement climatique, autrement dit de changer nos comportements pour émettre moins de gaz à effets de serre : renoncer aux moyens de transports à propulsion thermique comme l'avion ou la voiture diesel ou essence en particulier. 

Les impacts du changement climatique sur nos mobilités...

Mais on peut aussi constater de plus en plus fréquemment que le changement climatique — qui a commencé — a des impacts sur nos mobilités : canicules ou déluges qui détériorent les infrastructures comme les rails, les ponts et les chaussées, soumises aux variations thermiques et aux effondrements ou à l'érosion des sols, etc. Le Cerema, organisme public spécialisé dans la prévention des risques et l'adaptation des territoires au défi climatique, étudie ces fragilisations des infrastructures, mais aussi les aménagements urbains qui permettraient d'encourager des déplacements plus sûrs et plus confortables (selon le cabinet 6ter et l'Ademe, 75 % des usagers modifient leurs déplacements lors des canicules, 60 % renoncent à leurs trajets non contraints).

Incidemment, les changements climatiques ont aussi un impact sur d'autres facteurs et peuvent compliquer la donne de l'approvisionnement énergétique. Ainsi, la production électrique par les centrales nucléaires pose un problème en période de sécheresse parce qu'elle suppose des rivières bien remplies (pour le refroidissement des réacteurs). L’énergie nécessaire à propulser une voiture de deux tonnes à 130 km/h est énorme. Tout cela pour transporter 70 kg d’humain, surtout pour les déplacements quotidiens.

Même en pariant sur des véhicules à propulsion électrique, on aura donc besoin de sobriété : des véhicules qui pèsent moins lourds et consomment moins d'énergie et d'espace. 

Et des modes de déplacements adaptés : des véhicules plus légers !

Lobbying pour obtenir des aménagements cyclables, sorties, balades et événements cyclistes, vélo-école pour enfants ou adultes, ateliers de réparation... l'association Kernavélo est très active à Quimper et en Cornouaille. Elle participe au Carrefour des transitions du Pays bigouden les 11 et 12 octobre 2025 à la Halle Raphalen de Plonéour-Lanvern, en particulier à la Journée des mobilités.Eric Brouwer son co-président y présentera cette année quelques modèles de VLI Véhicules légers intermédiaires. 

Depuis quelques années, ces véhicules se diversifient et il en existe toute une gamme, depuis les trottinettes électriques, jusqu’aux mini pick-up qu’on imagine plutôt à destination des artisans. Ces véhicules pèsent de 15 à 400 kg. Se rechargent sur des prises domestiques ordinaires, coûtent moins cher qu’une voiture électrique et peuvent répondre à une très large gamme de besoins en matière de transports.

Il existe des VLI actifs : ce sont ceux où les usagers pédalent « en même temps, et des VLI passifs, ce sont ceux où les usagers ne pédalent pas. 

Il y a des véhicules limités à 25 km/h, ce sont les vélos à assistance électrique, vélos cargos, tricycles (très utiles pour les personnes qui ont des problèmes d’équilibre), dont les prix se situent entre 1000€ et 10 000€ pour les plus élaborés.

Il existe aussi des véhicules qui roulent jusqu'à 45km/h, qui peuvent embarquer 2 adultes, ou 1 adulte et deux enfants, cartables compris, et qui coutent environ 15 000€ actuellement. Des véhicules légers intermédiaires peuvent atteindre 80km/h et des « petites séries » sont en circulation, pour des prix de 15 ou 20 000€ pour le moment.

Des bénéfices des Véhicules légers intermédiaires, et des aménagements nécessaires

Parmi les « co-bénéfices » de l'usage de ces véhicules, en plus de l'intérêt écologique, on peut mentionner : un stationnement facilité (les VLI sont plus petits et prennent moins de places que les voitures), un impact moindre, voire nul sur la qualité de l’air, sur le bruit ambiant, mais aussi sur la condition physique quand il est question de VLI « actifs », ou encore une moindre accidentologie (vitesse limitée donc accidents moins graves).

Ces véhicules peuvent emprunter les voies de circulation qui existent, mais pour que leur usage se généralise, le geste d’achat individuel ne suffit pas. Cela va nécessiter des aménagements urbains, dans des villes conçues pour les voitures de grand gabarit, comme le confirme le dernier baromètre de la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette). Le développement des voies vertes ou la spécialisation des routes secondaires serait une option. 

Ce programme est soutenu dans le cadre de l'Appel à projets FEDER Sensibilisation aux enjeux climatiques dans les milieux scolaires ou à destination du grand public.

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