Le changement climatique au jardin potager
Publié le 10/12/2024
Les Petits débrouillards Bretagne lancent un projet d'éducation et de formation autour de l'adaptation aux changements climatiques. Transistoc'h y participe à travers une série d'émissions radio. Dans cet épisode, on se penche sur le jardin potager avec l'aide du maraîcher de la ferme de la Cascade à Quimper.
Le site internet des Petits débrouillards Grand Ouest
La page Facebook de la ferme de la Cascade à Quimper
Réécoutez la première émission de la série
Le changement climatique a de multiples répercussions. Sur les températures — en hausse globale — et par incidence sur la circulation des courants océaniques, des courants atmosphériques, sur l'évaporation de l'eau et la quantité de pluie... Les épisodes catastrophiques (tempêtes, ouragans, sécheresses, pluies intenses qui entraînent des inondations) sont plus nombreux, et surtout le climat change rapidement, les espèces animales ou végétales n'ont pas le temps d'évoluer ; l'effondrement de la biodiversité est partiellement lié à ce phénomène.
Les humains ont des capacités d'adaptation liées à leur maîtrise technique, mais le travail s'annonce énorme.
Les agriculteurs sont aux premières loges pour constater, déjà, l'impact du changement climatique sur leurs productions.
La ferme de la Cascade et le changement climatique
Installé depuis moins de deux ans sur un terrain urbain de Kermoysan à Quimper, Alexis Raut cultive en agriculture biologique des légumes et des petits fruits destinés à l'approvisionnement de la population locale ; il a aussi des ruches ainsi que deux ânesses ; il tient à participer à des animations autour de l'alimentation ou de l'agriculture et c'est dans ce cadre qu'il a croisé la route des Petits débrouillards, en particulier Geneviève Canivenc.
Le maraîcher a constaté les premiers effets du changement climatique avant même son installation, quand il cultivait son jardin : une période de culture plus longue pour les tomates ou les radis, par exemple. En tant que professionnel, l'été 2024 pluvieux l'a plutôt arrangé, dans la mesure où il n'avait pas encore mis en place son système d'irrigation.
Le maraîcher attache un soin particulier à la préservation du sol dont il connaît l'importance dans la régulation du climat. Une terre riche en micro-organismes et matière organique absorbe mieux le CO2 ; un sol vivant limite aussi les effets du changement climatique en absorbant les fortes pluies et réduisant le ruissellement et les inondations. Il faut donc préserver la terre, ne pas trop la travailler pour conserver les galeries des lombrics de profondeur qui assurent les échanges avec la surface. Alexis a aussi pu constater qu'un bon couvert de foin en hiver puis au printemps permettait à toute une micro faune de s'épanouir dans le sol... en conservant notamment son humidité.
Le maraîcher a d'autres conseils à transmettre et, avec l'aide des Petits débrouillards, il proposera une formation à la culture potagère début mai 2025 ; un potager adapté au changement climatique.