La cohabitation entre oiseaux marins et humains
Publié le 15/05/2025
Bretagne vivante veille sur les populations d'oiseaux marins. On compte 17 espèces d'oiseaux marins dans notre région ; leurs effectifs évoluent plus ou moins favorablement en fonction de l'impact des activités humaines sur leurs milieux.
Le site internet de Bretagne vivante
Observatoire régional de l’avifaune en Bretagne – volet oiseaux marins : https://bretagne-environnement.fr/bilan-saison-reproduction-oiseaux-marins-bretagne
L'oiseau marin dépend du milieu marin pour l'essentiel de son cycle de vie, même s'il se reproduit à terre (souvent en falaises).
Le dernier recensement des oiseaux en Bretagne (2020/22) en comptait 73600 couples pour 17 espèces. Le Guillemot de Troïl et le petit pingouin sont en augmentation. Cependant, ce n'est pas le cas des Fous de Bassan, très touchés par les épidémies d'influenza aviaire.
Les causes de ces réductions d'effectif sont toujours liées de près ou de loin à l'activité humaine. pour certaines, c'est indirect et lié au réchauffement climatique : es Macareux moines n'aiment pas les eaux chaudes, par). Pour d'autres, ce peut être lié au dérangement des nids par les bateaux (sternes), ou d'autres interventions : ainsi les puffins se rassemblent en radeaux qui flottent sur la mer et l'approche par un bateau les fait fuir et les épuise.
Les Goélands argentés ont connu un bel essor, du temps des décharges à ciel ouvert qui leur offraient une nourriture facile. Ils se sont ensuite peu à peu tournés vers nos villes dans lesquelles la nourriture reste abondante ; mais les nuisances sonores liées à leur installation (sur les toits des bâtiments par exemple) a poussé les communes à stériliser les œufs (enduits d'huile qui étouffe les embryons). La stérilisation permet au mieux de stabiliser les populations de goélands urbains, en déplaçant les implantations sans les faire disparaître. Certaines villes ont donc décidé de cesser ces opérations et de sensibiliser la population pour une meilleure cohabitation entre oiseaux et humains : Granville, Douarnenez et, récemment, Concarneau.
D'autres activités humaines nuisent aux oiseaux marins : déchets plastiques dans lesquels les oiseaux restent prisonniers ou qui sont consommés en grande quantité, jusqu'à tuer les poussins.
Certains engins de pêche capturent par ailleurs les oiseaux plongeurs ; les albatros (non présents en Bretagne) sont très touchés quant à eux par les palangres dont ils gobent les hameçons.
Les champs d'éoliennes offshore sont actuellement surveillés par Bretagne vivante qui étudie les effets de ces "barrages" sur la migration et la vie des oiseaux marins.